mardi 23 juin 2009

Encore l'Iran...

Le monde de l'informatique inquiet de la surveillance en ligne en Iran
Un groupe de défense de l'industrie informatique (Computer and Communications Industry Association - CCIA) s'est inquiété hier d'informations selon lesquelles les autorités iraniennes disposent de technologies fournies par Nokia Seimens pour détecter des opposants au régime sur l'internet. Ce groupe de pression qui fédère de très nombreuses entreprises informatiques, dont Microsoft, Google ou encore Fujitsu estime que "Internet peut être un outil permettant d'améliorer la communication politique et la participation à un processus démocratique" ou "il peut être un moyen pour un gouvernement de contrôler l'accès à l'information, d'espionner ses citoyens et de détecter ses adversaires politiques. L'Iran est une raison de plus pour laquelle l'usage de certaines technologies comme la deep packet inspection doit être limitée" affirme la CCIA dans un communiqué. "Quand des opérateurs de réseaux - un gouvernement ou un opérateur privé - utilisent l'inspection en profondeur, le respect de la vie privée des usagers du net est compromise. Entre de mauvaises mains, la violation de la vie privée devient très vite une violation des droits de l'homme". (technaute.ca)

Twitter, l'Iran et les limites de la révolution en direct
Depuis une semaine, le monde vibre au rythme des tweets iraniens, au point que le Département d'État américain a demandé à Twitter de repousser une opération de maintenance des réseaux pour ne pas fermer ce canal privilégié d'expression des Iraniens qui protestent contre la fraude électorale. Pourtant comment de pas voir les limites de ce phénomène. Bien sur, malgré le confinement des journalistes étrangers dans leur hôtels, Twitter a continué de bruisser d'informations pas toujours vérifiées ni fiables, mais donnent quand même la mesure de ce qui se produit à Téhéran. Twitter et les réseaux sociaux jouent assurément un grand rôle actuellement en Iran. Mais de là à répandre l'illusion qu'il suffirait de faire beaucoup de bruit sur Twitter pour provoquer une intervention internationale pour sauver les Iraniens victimes du pouvoir islamique... ce serait une illusion qui risquerait d'être mortelle. (rue89.com)

Une religion Twitter?
Dans le tumulte de la crise iranienne, le Département d'État américain a admis être intervenu pour demander à la société Twitter de reporter une interruption technique prévue de 15 juin. Contredisant la neutralité officielle affichée par le président Obama depuis la proclamation des résultats des élections en Iran, son intervention n'étais pas neutre. Cela trahit-il les utopies technophiles à l'oeuvre dans l'administration actuelle? "Donnons accès à notre paradis technologique, et tomberont alors les barrières idéologiques, religieuses, culturelles qui ont entraîné dans des guerres sanglantes tant d'obtuses générations" peut-on lire dans un ouvrage écrit par Jared Cohen, le jeune fonctionnaire du Département d'État qui a envoyé au patron de Twitter le courriel l'adjurant de reporter son arrêt technique... (liberation.fr)

En Iran, Twitter peut aussi être utilisé pour la délation
La police iranienne a lancé des appels à la délation, repris par au moins une agence de presse, pour identifier les "émeutiers" qui ont participé aux manifestations contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. L'appel fournit le numéro de téléphone des urgences de la police, ainsi que trois numéros spéciaux et une adresse courriel afin de dénoncer ses connaissances ou amis reconnus sur des photographies. (20minutes.fr)

Neda, martyre de la contestation et icône du web
La communauté de Twitter a érigé en icône cette jeune Iranienne, dont la mort par balle a été filmée samedi durant les manifestations. Neda a donn un visage à la répression des opposants à Ahmadinejab. La vidéo mise en ligne sur YouTbe et Facebook a également été diffusée via Twitter. En quelques instants, la vidéo de cette jeune fille encore anonyme provoque l'indignation de milliers d'utilisateurs de Twitter qui s'empare du nom de Neda pour en faire un "hashtag" : une convention qui consiste à ajouter # avant un mot et à placer ce terme dans chaque twit. (lefigaro.fr)

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