mardi 15 décembre 2009

15 décembre

Aide aux régions-ressources : Accueil mitigé dans l'Est
La Conférence régionale des élus (CRE) du Bas-Saint-Laurent accepte les mesures du ministre des Finances, Raymond Bachand, mais déplore que le crédit d'impôt n'ait pas la même date de fin (2015) pour l'ensemble du Bas-Saint-Laurent et le caractère trop restrictif du crédit d'impôt à l'investissement. "Nous sommes satisfaits que les entreprises puissent cumuler le crédit d'impôt pour les activités de transformations avec le crédit d'impôt à l'investissement des 2010. Au delà-des aspects à court terme, la problématique globale liée aux coûts de production supplémentaires occasionnés par l'éloignement des entreprises demeurent entière" explique Michel Lagacé, président de la CRE du Bas-Saint-Laurent. (Le Soleil, p-36)

C'est déjà Noël à la Davie
Chantiers Davie annonce qu'Exportation et Développement Canada s'est entendu avec Ocean Hotels pour un prêt de 100 millions $ pour lancer la construction de deux navires destinés à loger des travailleurs, comme ceux qui oeuvrent sur des plateforme de forage en mer. "C'est une bonne nouvelle qui tombe, comme ça, à la veille de Noël", commente André Brulotte du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon. Le syndicat voit dans cet accord une garantie qu'il n'y aura pas de mise à pied à court terme. (Le Soleil, p-33)

Uranium : Terra ventures fléchit
Revirement total de situation dans le dossier de l'exploration d'uranium au nord de Sept-Iles. Terra ventures, la compagnie qui menait les travaux d'exploration au lac Kachiwiss a annoncé qu'elle y mettait fin, évoquant les conditions actuelles du marché. Le ministre délégué aux mines, Serge Simard, pour sa part, laisse entendre que le gouvernement a indiqué à l'entreprise qu'un projet de mine était pratiquement impensable et que, dans les circonstances, mieux valait jeter l'éponge : "Nous avons rencontré Terra Ventures la semaine dernière et leur avons fait comprendre que le projet de Sept-Îles était mal parti en raison des modifications qui seront apportées à la Loi sur les mines" explique M. Simard, "L'acceptabilité sociale sera importante pour les projets à venir et Sept-ïles nous a indiqué clairement qu'elle ne voulait pas d'une mine d'uranium". La porte-parole du regroupement des 24 médecins a indiqué que la nouvelle de l'abandon des travaux n'a pas fait baisser la garde aux médecins : "Ça ne nous rassure pas du tout. Nous ne voulons pas dépendre de la loi des marchés, mais plutôt des enjeux environnementaux et de la santé publique qui découle du projet". (Le Soleil, p-24)

Le Canada à Copenhague : Un canular révèle à la face du monde les dissensions intérieures
Un faux communiqué des presse annonçant une complète volte-face du Canada a semé la zizanie hier à Copenhague. Un mauvais prélude à une mauvaise journée pour le Canada. En plus de récolter le troisième "Fossile du jour" une fois de plus, le Canada s'est retrouvé au 56e rang sur 57 pays pour sa piètre performance en matière de lutte contre les changements climatiques. (ledevoir.com)

Le Canada embarrassé
Le gouvernement de Stephen Harper a été placé dans l'embarras à la conférence de Copenhague alors que des militants américains du groupe Yes Men ont monté un canular laissant croire que le Canada avait radicalement changé sa position. "Le but était de semer la confusion au sein du gouvernement canadien, qui a constitué une équipe spécialement chargée de donner une image positive à sa position dans le débat, même si tout le monde sait que sa position est une farce" a déclaré Mike Bonnano, membre de Yes Men., auteur du canular. Le bureau du premier ministre avait d'abord soutenu que le porte-parole d'Équiterre, Stephen Guilbault, était à l'origine du canular. Stephen Guilbault s'est dit sidéré "que le porte-parole du premier ministre (Dimitri Soudas) se livre ainsi à des attaques personnelles parce qu'il n'aime pas ce que je dis". (Le Soleil, p-18)

On dit que...
(Billet de Patrick Lagacé) "Hier à Copenhague, Steven Guilbault, critique acharné du gouvernement conservateur en matière d'environnement, a été victime d'une tentative de lapidation publique de la part du porte-parole du premier ministre du Canada. Dans un monde "normal" Dimitri Soudas serait viré, cul par dessus tête. Ce qu'il a dit de Guilbault est une accusation fausse, sans fondement factuel, mais c'est une attaque motivée par à peu près tout ce qui caractérise les attaques vicieuses des conservateurs ; l'hyperpartisannerie. (...) Mais nous ne sommes pas dans un monde normal. Le monde de l'entourage de Stephen Harper est un monde d'hyperpartisannerie". (La Presse, p-A3)

GES : Ottawa envisage des cibles plus faibles pour le secteur pétrolier
La chaîne CBC a mis la main sur des documents secrets du gouvernement canadien qui révèlent que les conservateurs ont songé à abandonner les cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour le secteur pétrolier et gazier. "Ce plan secret est un scandale, a lancé Graham Saul, du Réseau action climat Canada, l'organisme qui regroupe l'ensemble des groupes écolos. Ces documents révèlent que les cibles de réduction des émissions que le Canada présente à Copenhague - aussi faibles soient-elles- sont un leurre". Le ministre de l'Environnement Jim Prentice tient une conférence de presse quotidienne. En attendant celle-ci, son entourage a refusé de commenter directement les révélations. (cybepresse.ca)

Sans âme et sans coeur
(Texte d'opinion du socioéthicien Henri Lamoureux) "Faisant fi de ses responsabilités internationales, cet infâme relais (gouvernement conservateur) des entreprises pétrolières refuse de s'associer sérieusement à la lutte contre le réchauffement climatique, préférant se replier sur des certitudes idéologiques héritées de la minorité la plus intégriste des apôtres du néolibéralisme. Ceux qui lui décernent des "prix fossiles" pour dénoncer son manque de sensibilité et sa lâcheté se font traiter d'activistes défendant des théories controversées. Peu importe que les autres chef d'État et que presque tous les scientifiques de la planète sonnent le tocsin, le gouvernement Harper dit qu'il n'y a pas de feu, juste un peu de fumée..." (La Presse, p-A30)

Finances publiques : Le Québec se dirige vers un mur
Quatre économistes à qui le ministre des Finances Raymond Bachand a demandé de l'aide afin de remettre de l'ordre dans les finances publiques, ont calculé que le Québec offre 26% plus de services à ses citoyens que l'Ontario, même s'il est plus pauvre de 14%. Un tel niveau de services peut être maintenu uniquement par le recours à la dette, qui coûtera de plus en plus cher quand les taux d'intérêt actuellement à un niveau historiquement bas se mettront à remonter. Ce qui guette le Québec à plus long terme, c'est la décote et la fin de la possibilité de faire ses propres choix économiques et sociaux. (La Presse, p-5 cah. Aff.)

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