jeudi 24 juillet 2008

Le millepatte sur un nébufar : Vadémécum de l'orthographe recommandée

Petit fascicule dédié à la nouvelle orthographe du français, Le millepatte sur un nénufar, présente les principales règles des rectifications proposées par le Conseil supérieur de la langue française. Ces rectifications, publiées en France au Journal officiel, sont prises en compte dans l'édition du Dictionnaire de l'Académie française en cours de publication.

Extrait :

"Rectifier l'orthographe
L'orthographe, si on la compare à un vêtement de la langue, doit s'ajuster à l'évolution. Depuis trois siècles, l'Académie française n'a cessé de s'en occuper : en 1740, par exemple, dans la troisième édition de son Dictionnaire, elle a modifié la graphie d'un mot sur quatre. Un siècle plus tard, en 1835 (6e édition), elle a réintroduit le t dans les pluriels enfans, contens et d'autres ; ai a remplacé oi dans j'avois, il étoit, qui sont devenus j'avais, il était.
Les rectifications actuelles touchent un peu plus de deux-mille mots. Elles sont intégrées, parfois progressivement, dans les dictionnaires, les manuels scolaires, les livrets de conjugaison... Les outils informatiques, en particulier les vérificateurs d'orthographe, sont également mis à jour.
Ces rectifications tendent à supprimer des anomalies de l'orthographe française, des exceptions ou des irrégularités. Elles touchent en moyenne moins d'un mot par page d'un livre ordinaire et, souvent, il s'agit d'un accent. Par exemple, l'accent circonflexe ne se met plus (à quelques exceptions près, justifiées) sur les lettres i et u : abime, assidument, connaitre, il apparait, couter.
L'accentuation des mots tels allègement, allègrement, évènement correspond maintenant à leur prononciation habituelle. Des familles désaccordées sont harmonisées: bonhommie s'écrit avec deux m comme homme ; boursouffler ressemble à souffler. Les numéraux composés, cardinaux ou ordinaux, sont unis par des traits d'union : vingt-et-un-mille-deux-cent-cinq, huit-centième.
Les graphies anciennes restent admises."

PS : Au sujet du mot nénufar... Il ne faut pas croire que les phares deviendront des fares. Si nenufar perd son ph, c'est parce que, contrairement aux autres mots d'origine latine, nénufar vient de l'arabe.

Le millepatte sur un nénufar, Vadémécum de l'orthographe recommandée. RENOUVO, 2008

Consultez le site officiel http://www.orthographe-recommandee.info/ pour plus d'information.

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